Etape 18 - Le temple de Philae - Dans le sanctuaire
Mardi 22 septembre 2009. L'entrée dans le sanctuaire est émouvante à plus d'un titre: d'abord pour la majesté des lieux bien sûr, mais aussi pour le symbole de fertilité et de vie que représentait le temple d'Isis.
La salle hypostyle*** possède de très beaux chapiteaux. Cette salle fut transformée en église en 557, sous Justinien lorsque, sur ordre de l'empereur, tous les Temples égyptiens durent fermer leurs portes (550). Des inscriptions grecques et des croix coptes sur les murs et les colonnes en témoignent.

Dans le sanctuaire***, entouré de douze chambres pour la plupart très sombres, se dresse encore un socle de barque. Les représentations sont en grande parties abîmées par le limon du Nil. Scènes d'offrandes. Pénombre mystérieuse. Quelques gravures superbes évoquent la naissance de l'enfant solaire. On trouve ainsi Isis allaitant Horus qu'elle tient affectueusement sur ses genoux. Photo obligatoire ! Mais la plupart des visages ont été martelés par les Coptes qui se sont parfois acharnés... Par une chambre latérale située à gauche, on peut monter sur le toit du temple, jusqu'au petit sanctuaire d'Osiris ou des reliefs, comme à Edfou et Dendera, décrivent la mort d'Osiris, sa momification, son inhumation et surtout sa résurrection.

La visite s'achève. Derniers regards jetés sur le temple. Et dire que tout ça aurait pu disparaître à jamais sous les eaux du lac Nasser... Le temple de Philaé compte parmi les temple sauvés des eaux lors de la construction du barrage d'Assouan, avec le temple d'Abou Simbel. En 1894, le temple fut partiellement immergé, et la seule façon de le visiter était en barque. En 1979, lors de la construction du second barrage, le temple aurait été complètement immergé, il fallait le démonter et transporter sur un îlot voisine, l'îlot Aguilkya, situé à 300m en aval, au nord. Les travaux furent effectués avec la participation de l'UNESCO, du ministère de la Culture égyptien, des services d’archéologie du Caire, en 1974, durant deux ans.
De retour à Assouan, notre guide nous emmène visiter une fabrique artisanale de papyrus***. Ici, tout est encore fait à la main. Et les papyrus que nous achetons ne sont pas de vulgaires peau de banane séchées... J'en ramène un pour Léa, et l'autre pour Monika, mon amie polonaise. Chose promise, chose due !



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